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Dernier mois à Paris – Quitter ce qui fut mon environnement ces six dernières années

Photo du rédacteur: AlixblicblocAlixblicbloc

Dernière mise à jour : 25 juin 2020


J’ai une relation d’amour-haine avec Paris. J’ai vécu ici pendant mes deux premières années d’université et j’ai vraiment eu des difficultés à me connecter à la ville. J’étais jeune, mes amis et mon copain étudiaient ailleurs. Je me suis sentie perdue dans la ville lumière.


J’ai changé d’université après avoir échoué aux examens de deuxième année, pensant que je ne reviendrais jamais vivre dans cette ville. Elle ne me convenait pas voilà tout.

J’ai ensuite vécu dans quatre autres villes, avant que les aléas de la vie ne me ramènent là où je m’étais promis de ne pas revenir : Paris ! On était en septembre 2014, j’avais entre temps oublié ce que j’y avait trouvé dur, et surtout j'avais grand besoin de me perdre dans une grande ville, d’y perdre les problèmes que je rencontrais à ce moment de ma vie.

Ce fut le début de six années de vie parisienne, ponctuée de six déménagements, dont quatre la première année, entrecoupée de deux pauses de deux mois chez mes parents à la campagne. J’ai vécu deux mois dans la toute proche banlieue à Ivry-sur-Seine, deux mois près de la Tour Eiffel, un mois dans le 11e dans le quartier Charonne, deux ans dans le quartier de Reuilly, deux ans à Belleville, et enfin une dernière année de nouveau près de la Tour Eiffel. J’ai vécu avec ma Grand-mère, sur le canapé de deux amis, seule, en colocation à deux, à trois et à quatre, puis en couple, et enfin en famille après la naissance de mon bébé.


J’ai écumé les expositions, les restaurants, les bars, et les soirées pendant les trois premières années, j’ai fait découvrir la vie parisienne à Michael les deux suivantes, j’ai appris à être maman pendant la dernière.

J’ai traversé Paris en métro, à pied, à vélo. J’ai vu Paris sous le soleil, sous la grisaille, sous la neige, sous la canicule. J’ai vu Paris en fête et en deuil. J’ai fêté mon 28e anniversaire le soir des seconds attentats de 2015.


Après mes trois premières années, j’ai commencé à être fatiguée de la capitale. Au-delà de l’exiguïté de mon appartement, c’est surtout la densité de population qui me pesait. A Paris, on est serré dans les transports pour aller au travail, dans les parcs quand il fait beau, dans les bars pour boire un verre, dans les expositions…en plus, avec ma petite taille, assez facile de se sentir étouffée.


C’est une fausse idée de dire que les parisiens sont désagréables, en réalité ils sont juste tout le temps compressés les uns sur les autres ! En résulte un logique réflexe de protection et une tendance à l’agacement. Cela se comprend quand quatre sens sur cinq sont sur-sollicités en permanence : plein la vue, mais aussi plein le nez et les oreilles, auxquels on ajoute les contacts non désirés provoqués par la foule.



C’est à ce moment-là que Michael et moi avons décidé de nous installer ensemble à Paris. Il voulait partir à l’étranger et je n’avais pas accompli tout ce que je souhaitais à Paris, professionnellement notamment. Nous avons vécu deux années merveilleuses, à parcourir l’Europe, à (re) découvrir Paris à deux, et à nous connaître de mieux en mieux au quotidien.


Puis, avec l’arrivée de Bébé, est venu le temps d’expérimenter Paris en tant que parents…c’est là que les difficultés se sont, plus que jamais, faites ressentir. A la fin de mon congé maternité, les temps de trajet et le rythme métro-boulot-dodo ont drastiquement réduit mon temps avec mon enfant. Les nuits courtes et la course quotidienne après le temps nous a progressivement épuisé…jusqu’à l’annonce du confinement en France pour cause de coronavirus !


Nous avons immédiatement filé chez mes parents pour profiter d’eux quelques mois avant notre (croisez les doigts !!!) départ en Nouvelle-Zélande. Ces deux mois de confinement nous ont permis de nous éloigner un temps de cette ville avec laquelle nous avions perdu notre lien.


Nous sommes de retour depuis quelques temps, et cette fois-ci, c’est le temps de la nostalgie. Dans un mois, je quitte mon travail et Paris. Un mois, donc, pour retourner dans les quartiers que j’aime, pour profiter des beautés de la capitale avec bébé, pour faire du bateau sur la Seine…


C’est un mois unique qui se profile, un mois pour fermer un chapitre de ma vie, un chapitre difficile, mais aussi exaltant et finalement heureux. Paris c’est le grand écart des émotions : c’est mes bonheurs et mes déceptions, mes espoirs et mes désespoirs, ma chute et ma renaissance.


Alors dans cette partie finale, même si je suis heureuse de la quitter, c’est avec un petit pincement au cœur que je me retourne sur ma période parisienne, à quelques mois de mon déménagement.



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